De nombreuses entreprises comme Meta créent des mondes virtuels où des collègues éloignés peuvent interagir à l’aide d’avatars dignes de Pixar. Pour l’instant, cela a tout le naturel d’un bal de lycée où tout le monde se tient à l’écart.
Google adopte une approche différente avec le projet Starline, en ne créant pas une fantaisie virtuelle élaborée, mais un chat vidéo intime qui cherche le moyen le plus réaliste pour deux personnes de se parler quand elles ne sont pas proches l’une de l’autre.
Alors que les cabines de vidéoconférence évoquent les cabines téléphoniques de Blade Runner, celle de Google ressemble davantage à une fenêtre magique. La cabine fait appel à l’imagerie 3D, à des systèmes d’affichage de champs lumineux, à des caméras de poursuite haute résolution et à un son spatial pour donner l’impression qu’il y a une autre personne de l’autre côté de la vitre. Ce n’est qu’une question de temps avant que quelqu’un oublie que c’est un écran et essaie de le traverser.
Lancé l’année dernière, le projet est en train de se développer grâce à un programme d’accès anticipé qui permettra de tester des prototypes dans tout le pays, dans des entreprises comme Salesforce, WeWork, T-Mobile et Hackensack Meridian Health (désolé Chuck E. Cheese).
« La prolifération des modèles de travail hybrides crée de nouvelles opportunités pour repenser fondamentalement la façon dont nous collaborons sur le lieu de travail », explique Scott Morey, président de la technologie et de l’innovation chez WeWork.
« Le projet Starline est à l’avant-garde de ce changement, offrant une expérience utilisateur incroyable qui comble le fossé entre nos mondes physique et virtuel. »
Il n’y a pas de casque à enfiler, pas d’oreillettes à mettre, et pas de conversation guindée comme c’est souvent le cas avec 20 têtes flottantes dans un appel de travail Zoom. Au lieu de cela, il suffit d’entrer dans une pièce et la technologie holographique 3D crée l’impression qu’il y a une autre pièce à côté.
Bien qu’elle soit testée dans des bureaux et qu’elle donne un nouveau sens à la conversation en tête-à-tête avec votre patron (se faire licencier par le biais du projet Starline serait un peu moins douloureux que de l’entendre de la bouche d’un avatar), les applications sont infinies : membres de la famille qui ne peuvent pas se déplacer, rendez-vous chez le médecin et, malheureusement, probablement premiers rendez-vous.